Le blogue du Québec maritime
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Kamouraska, Bas-Saint-Laurent
Clo & Clem
Le Québec maritime vu par Clo & Clem
Le Québec maritime est un condensé de ce que le Québec a de mieux à offrir. Nous étions déjà tombés amoureux de la Gaspésie lors d’un précédent voyage. Nous voici de retour au Québec maritime pour découvrir le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord. On vous embarque avec nous pour un voyage authentique à la rencontre de personnes profondément amoureuses de leur région.
Remonter le temps dans le Bas-Saint-Laurent
Nous commençons notre road trip dans le Bas-Saint-Laurent. Nous n’avions jamais vraiment pris le temps de nous attarder dans cette région. Et pourtant, on peut vous le dire, c’est aujourd’hui l’une de nos préférées au Québec. Durant nos précédents voyages, nous nous étions surtout intéressés à la nature, aux forêts, aux rivières, aux chutes et à la faune si unique. Nous avions par exemple adoré le parc national du Bic et le Canyon des Portes de l’Enfer dans le Bas-Saint-Laurent.
Cette fois, nous prenons le temps d’en apprendre plus sur l’histoire du Québec maritime, sur ce qui rassemble et unit les Québécois de cette destination.
Le sirop d’érable
Le premier élément qui nous vient à l’esprit est forcément le sirop d’érable. Le Québec produit 70 % du sirop d’érable dans le monde, c’est donc un incontournable lors d’un voyage au Québec maritime. Nous partons à la rencontre de Vallier et Nathalie du Domaine Vallier Robert pour déguster du vin d’érable. Chaque printemps, le Domaine Vallier Robert récolte son eau d’érable pour le transformer en acer, une boisson alcoolisée obtenue par fermentation. Vallier et Nathalie magnifient ainsi ce pilier de la gastronomie canadienne qu’est le sirop d'érable.
Le Saint-Laurent
Le Québec c’est aussi le Saint-Laurent. D’ailleurs, selon nous, c’est depuis le joli village de Kamouraska que vous pourrez profiter des plus beaux couchers de soleil au bord du fleuve. Mais ne vous fiez pas à sa beauté et à son calme. Le Saint-Laurent est l’un des cours d’eau les plus dangereux sur lequel naviguer. Durant notre visite du Site historique maritime de la Pointe-au-Père, on découvre la triste histoire de l’Empress of Ireland. Deux ans seulement après la catastrophe du Titanic, ce paquebot qui devait effectuer la traverse de l’Atlantique a sombré en seulement 14 minutes au fond du Saint-Laurent, emportant avec lui la vie de 1012 personnes. Au musée qui lui est dédié, vous pourrez voir des photos, des vidéos, des témoignages et des objets qui retracent le drame. Juste à côté, vous avez également le 2e plus haut phare du Québec et le sous-marin Onondaga à visiter. On vous conseille vraiment la découverte de ce véritable sous-marin de guerre qui vous plonge au cœur du quotidien de l’équipage avec les dortoirs, les cuisines, la salle des machines…
Les îles du Saint-Laurent
Malgré les dangers, le Saint-Laurent offre un lieu de vie à de nombreuses espèces. Il y a bien évidemment les baleines et autres mammifères marins, mais il y a aussi de nombreux oiseaux qui vivent sur les îles du Saint-Laurent. Et c’est pour protéger ces écosystèmes si fragiles que la Société Duvetnor a été fondée il y a plus de 30 ans. À partir de 1989, l’association sans but lucratif a commencé à ouvrir certaines de ces îles au public. Vous pouvez par exemple faire une excursion en bateau à la découverte du phare du Pot à l’Eau-de-Vie. Vous avez aussi la possibilité de rejoindre l’île aux Lièvres, en plein milieu du Saint-Laurent, pour y randonner à la journée ou y rester plusieurs jours. La Société Duvetnor a aménagé sur cette île de 13 km de long des chalets et une auberge pour en faire un petit havre de paix. Olivier, contremaître et capitaine, nous explique que c’est grâce à l’argent généré par l’écotourisme et par la vente du précieux duvet d’eider, prélevé en petite quantité, que l’association peut poursuivre sa mission de sauvegarde.
La nature proche des villes
Pour terminer notre escapade sur la rive sud du Saint-Laurent, nous découvrons les environs de Rimouski et nous nous rendons aux portes de la Gaspésie, aux Jardins de Métis. Créé de 1926 à 1958 par Elsie Reford, ce lieu unique figure parmi les plus grands jardins d’Amérique du Nord. On peut y voir plus de 3000 espèces et variétés de plantes différentes et visiter la villa Estevan, une très belle bâtisse classée.
Plonger dans l’authenticité de la Côte-Nord
Après le Bas-Saint-Laurent, nous prenons le traversier entre Matane (Gaspésie) et Baie-Comeau. Après 3 heures de navigation, nous arrivons enfin sur la Côte-Nord et prenons la direction du Parc Nature de Pointe-aux-Outardes.
Le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes
S’il fallait résumer la richesse de la diversité des paysages du Québec maritime en un seul lieu, ce serait le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes. C’est un endroit unique qui regroupe 9 écosystèmes différents en seulement 2 km2. Durant notre balade sur les sentiers aménagés, Denis nous explique l’histoire de l’association et de sa mission de préservation. Les 4 boucles de randonnée nous font passer par la forêt boréale, la tourbière, les dunes de sable, les plages, la forêt de pins rouges, l’aulnaie, le marais salé, la batture et le jardin d’oiseaux.
Afin de mener à bien ses missions de conservation, le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes a mis en place des hébergements insolites pour favoriser l’écotourisme. Les nichoirs sont ainsi de grandes cabanes très originales pour passer une nuit au milieu de la nature.
De Baie-Comeau à Sept-Îles
Notre road trip sur la Côte-Nord continue en direction de Sept-Îles. Nous remarquons très vite que les paysages ont changé et nous adoptons un nouveau rythme de croisière. Ici, la côte est sablonneuse et les baies se succèdent. Nous croisons très peu de voitures et de villages, nous donnant ainsi l’impression d’être au bout du monde. Le trajet ne manque néanmoins pas de nous émerveiller.
Dans un premier temps, on s’arrête au belvédère de l’anse Saint-Pancrace où la vue nous coupe littéralement le souffle. Situé non loin de Baie-Comeau, ce belvédère culmine à 600 mètres de hauteur, offrant aux visiteurs une vue panoramique sur tout le fjard.
Nous poursuivons vers le phare de Pointe-des-Monts. Le phare était fermé lors de notre visite, mais nous avons tout de même pu l’admirer de l’extérieur. Construit en 1830, c’est le 2e plus ancien du Saint-Laurent.
En ce qui concerne les villes et villages sur notre route, nous nous sommes arrêtés à Rivière-Pentecôte pour admirer le point de vue sur le Saint-Laurent à proximité de l’église Saint-Patrice qui, construite en 1887, figure parmi les plus anciennes de la région. Nous nous sommes également arrêtés à Port-Cartier pour nous balader dans le parc de la Taïga avec son impressionnante chute.
Peu avant d’arriver à Sept-Îles, on a eu un coup de cœur pour le parc Aylmer-Whittom, également appelé le parc des écureuils. En y allant avec des cacahuètes, vous pourrez approcher les écureuils peu farouches de très près.
À la rencontre du peuple innu
Sept des neuf communautés innues du Québec habitent sur la Côte-Nord. C’est donc l’occasion d’en apprendre plus sur la culture et l’histoire de ce peuple autochtone. Nous rencontrons ainsi Josée qui nous raconte son parcours de vie très inspirant. Métisse innue, elle a longtemps renié ses origines innues avant de les assumer pleinement et fièrement. Elle a fondé Atikuss, Économusée® du Maskisin (des mocassinières) pour transmettre aux visiteurs l’histoire et les savoir-faire de la culture innue tout en permettant aux femmes autochtones de subvenir à leurs besoins grâce à un travail correctement rémunéré. C’est clairement un lieu incontournable lors d’un voyage sur la Côte-Nord!
Voyager hors saison sur la Côte-Nord
Le début de l’automne marque aussi le début de la saison des tempêtes. Nous avons donc dû revoir toute une partie de notre itinéraire en cours de route, car notre sortie en mer pour découvrir l’archipel des Sept Îles a été annulée. De même, nous n’avons pas pu aller découvrir la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. Heureusement, dans les environs de Sept-Îles, il existe de nombreuses autres activités à faire. Nous avons par exemple pris la route pour le village de Rivière-au-Tonnerre où se trouve l’impressionnante chute au Tonnerre.
Les baleines
Après plusieurs jours hors du temps à Sept-Îles, l’heure est venue pour nous de reprendre la route dans le sens inverse. Nous partons en direction des Escoumins, à l’entrée du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Cette aire marine protégée est l’endroit idéal pour observer les cétacés et autres mammifères marins. Nous retrouvons Jean-Manuel, de Totem Aviation, pour un vol au-dessus du Saint-Laurent et du fjord du Saguenay avant de prendre le traversier de retour entre Les Escoumins et Trois-Pistoles. Ce vol nous a permis d’apercevoir plusieurs baleines depuis le ciel et d’admirer les paysages magnifiques aux alentours!
Si vous souhaitez voir des baleines depuis le rivage, vous pouvez vous rendre au Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir ou à la pointe de l’Islet à Tadoussac. Frédéric, le capitaine du traversier entre Les Escoumins et Trois-Pistoles, nous explique qu’il croise très souvent des baleines durant la traversée. Nous avons d’ailleurs réussi à voir des bélugas au milieu du Saint-Laurent. Malgré le temps capricieux, l’émerveillement était toujours au rendez-vous.
C’est sur cette dernière note que nous rentrons en France, la tête remplie de beaux souvenirs.
Pour en savoir plus sur le voyage de Clo & Clem, et pour découvrir celui de Vanessa, du blogue Cash Pistache, visitez notre page Raconte-moi ton Québec maritime!
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